Hommage de la Corée à l’armée française – L’accord franco-britanique – L’Otan, le sommet de Lisbonne – Transformation de La Bundeswehr en armée de métier – Leçon d’intégration de l’ambassadeur de Turquie en Autriche.
L’invité du mois: Georges Corm / durée 60m
Entretien sur son dernier livre Le nouveau gouvernement du monde : Idéologies, structures, contre-pouvoirs aux Editions La Découverte. Alors que la crise de 2007-2009 a révélé à tous les méfaits de la mondialisation et de la spéculation financière, rien ne change, malgré les dénonciations qui se multiplient de tous bords depuis des années. Pour comprendre les racines de cette inertie mortifère des décideurs économiques et politiques mondiaux, Georges Corm explore dans ce livre les mécanismes permettant la reproduction de cette « civilisation des affaires en déclin », selon les mots de l’économiste critique américain Robert Heilbroner. Dans le prolongement de son ouvrage annonciateur de la crise actuelle, Le Nouveau Désordre économique mondial (1993), il analyse les sources intellectuelles de ce pouvoir mondialisé : le néolibéralisme se nourrit d’un idéalisme simpliste, mysticisme virulent qui rappelle l’esprit doctrinaire du socialisme « scientifique ». Cette économie-fiction néolibérale, décalque inversé de l’économie-fiction marxiste, a envahi les cours de millions d’étudiants en économie et gestion, futurs cadres militants du pouvoir mondialisé. S’appuyant notamment sur son expérience de consultant international, Georges Corm propose également une analyse mordante de la structure et du fonctionnement de ce pouvoir et de ses horizons culturels. Et, donc, de sa capacité à bloquer les changements, mais aussi de ses failles, que devraient exploiter les mouvements « antisystémiques », dont il évalue les alternatives qu’ils proposent au fonctionnement pervers de l’économie globalisée. Il plaide ici pour une « démondialisation » raisonnée des esprits et des systèmes économiques dans un monde ouvert, pour une économie solidaire et humaine par le rétablissement des cohérences spatiales, la fin des dogmatismes et la réhabilitation des valeurs d’éthique et d’équité dans l’enseignement de l’économie. (Présentation de l’éditeur)